Résines, composites...

pourquoi utiliser ces matières contemporaines?

Composites…pourquoi, comment…

De par ma curiosité de créatrice, j’ai utilisé la plupart des matériaux disponibles tant en modelage qu’en taille : bois, pierre, pâtes à modeler industrielles, cires…
De même j’ai réalisé des œuvres dans différents matériaux de tirage (bronze, plâtre, et bien entendu maintenant résines et composites).
Ce n’est ni par hasard, ni pour des raisons de facilité et d’économie, que mon matériau privilégié de travail est devenu au fil du temps les composites, mais uniquement par choix artistique et souci esthétique.

le bronze ?....

Le bronze a été jusqu’au milieu du siècle dernier la meilleure matière disponible pour effectuer les tirages d’œuvres d’art. Le bronze n’est pas un matériau de sculpture à proprement parler mais bien uniquement une matière qui sert à la reproduction des oeuvres d’art ; sa mise en place n’est pas assurée par l’artiste dans la plupart des cas, mais par une entreprise ou un artisan : le fondeur.

.... et maintenant ?

Le Bronze présentait effectivement des atouts au niveau de sa solidité, de sa facilité de mise en oeuvre, et de sa résistance relative au temps et aux intempéries…
S’il était la matière la mieux adaptée jusqu’au milieu du XXe siècle pour ce genre de travail, ses propriétés ont été complètement dépassées par ces nouvelles matières désignées sous le terme générique de composites : leur solidité est sans commune mesure avec celle du bronze, leur aspect quasi inaltérable et surtout, point essentiel à mon avis pour le créateur, cet aspect dépend uniquement de la volonté de l’artiste et non plus d’un travail aléatoire et pas toujours heureux de l’oxydation atmosphérique… L’utilisation du bronze, en tant que justification technique, m’apparaît complètement obsolète.

avantages des composites

La richesse des aspects que l’on peut obtenir avec l’utilisation des composites est sans égale ; la palette des possibilités va de la transparence complète à l’opacité métallique ou minérale ; les touchers sont aussi riches,
faisant naître sous les doigts les sensations de bois, de fonte, d’acier, de verre suivant les éléments qui vont
constituer le composite…

L’artiste a la possibilité d’acquérir la technique suffisante pour maîtriser son oeuvre jusqu’à sa réalisation finale.
Le travail est pratiquement semblable à celui de la fonte à la cire perdue : L’artiste réalise déjà dans un matériau
de taille ou de modelage le modèle ; ensuite il faut réaliser sur ce modèle un moule (généralement moule silicone)
qui permettra le tirage. Pour le bronze, il sera réalisé un tirage en cire qui sera noyé dans un plâtre réfractaire puis remplacé par le métal en fusion lors du coulage. Pour le travail des composites le mélange de résine sera appliqué dans le moule soit par stratification, soit par coulage. Les difficultés et dangers des deux techniques ne sont pas de même nature mais restent similaires. Pour les modèles de fonderie les patines sont généralement réalisées par le fondeur. Personnellement l’utilisation des composites me permet de maîtriser toutes les étapes de la création jusqu’à la patine que je travaille comme une part entière de ma création en de multiples couches successives. (Patines à la cire avec application de pigments minéraux, métalliques, naturels ou artificiels). Le prix du travail pour ces deux
techniques est approximativement semblable ; celui des matières aussi. L’avantage pour le créateur c’est qu’il peut, après un très bon apprentissage technique, maîtriser son art jusqu’au tirage final de ses oeuvres.

les matières

les composites et l'acier..... principalement

Anatomie

Question de modèles... reproduction ou construction?

Le Travail

Quelques images de l'atelier et des pièces en cours de travail

Commandes

EmmA travaille (parfois) sur commande ...